dimanche 11 décembre 2011

Cochabamba et Sucre

Bonjour à tous,

Nous avons quitté le beau parc de Sajama au lever du soleil, à 5h30 du matin. Après trois heures de route, nous avons retrouvé notre chère ville de Patacamaya pour y prendre un bus à destination de Cochabamba. Et là, la galère des transports recommence. Tous les bus, venant de La Paz, sont pleins. Puis, au bout d'une heure, on se rend compte qu'il leur reste des places mais qu'ils ne s'arrêtent pas malgré les signes des Boliviens et les nôtres. On apprend alors qu'il y a des barrages sur la route. Les « bloqueos » sont la façon préférée des Boliviens de manifester. C'est le leitmotiv des journaux télévisés . Ce jour-là, il s'agissait du refus de modifier des frontières régionales. Mais le problème qui soulève le plus les Boliviens depuis cet été, c'est le projet de construction d'une route qui entraînerait la migration forcée de 15000 indigènes , alors qu' Evo Morales avait promis de ne pas toucher à ces régions.
On décide donc de changer de destination et de nous rendre à Oruro, une ville « souvent dédaignée par les voyageurs » mais « très pittoresque sur le plan culturel » selon le Lonely Planet. Notre bus est finalement lui aussi « bloqué » et nous dépose dans le désert. Il est midi et, chargés de nos sacs à dos, on marche sur l'asphalte, sous un soleil brûlant. Une heure et demie plus tard, un taxi qui avait réussi à contourner les barrages, nous prend: le chauffeur et 2 passagers devant, 3 derrière, et un dans le coffre. On finit par arriver à Oruro et on comprend pourquoi cette ville est dédaignée par les touristes: elle est laide et sale. Quand on entend que les bloqueos peuvent durer encore 72 heures, on panique un peu: on ne veut pas rester coincés ici! Heureusement, on trouve un mini-van qui peut nous conduire à Cochabamba, en passant par une route secrète. La route est superbe, sur la cime des montagnes, à travers des canyons rouges, dans le lit de rios plus ou moins à sec, sur de petits ponts en planches de bois que nous préférons passer à pied.

On passe trois jours à Cochabamba, sans y faire grand chose d'autre que sortir un short et une robe du fond de nos sacs et profiter de la chaleur. On aime bien l'ambiance de sa grande place et on apprécie ses bons restaurants.


Puis, nous nous rendons à Sucre. Le maréchal Jose Antonio de Sucre a, avec Bolivar et San Martin, délivré l'Equateur, le Pérou et la Bolivie de la domination espagnole. C'est à Sucre que fut déclarée l'indépendance de la Bolivie, en 1825. C'est aujourd'hui la capitale constitutionnelle du pays. Elle est surnommée la « Ville blanche des Amériques », comme l'illustre la vue depuis les toits du Convento San Felipe Neri.

Architecture coloniale (préfecture de police)
Au marché, salade de fruits géante
 

Sur les toits du monastère
On s'est bien plu dans cette belle ville. On y est restés une semaine, on a fait du VTT dans un canyon et on a passé deux jours dans la cordillère toute proche. Dans un délicieux restaurant végétarien, prescrit comme remède par les médecins à leurs patients souffrant de troubles digestifs (90% des Boliviens auraient des problèmes de cet ordre: trop de sodas hyper sucrés et trop de piment), la photo d'un refuge en pleine montagne nous interpelle. Il appartient à la famille qui tient le restaurant. Maria, une Allemande installée là depuis 25 ans, et son fils métisse, Francesco, nous conduisent donc dans leur maison de vacances. Un paradis! On est tous seuls au milieu des montagnes. Maria nous chouchoute et Francesco nous guide à travers des paysages de toute beauté. 

Arrivée au fond du canyon  

Cordillera de Los Frailes

Le jardin de notre maison
Francesco et JB

1 commentaire:

  1. Superbes photos, ca fait rever tout ca!
    On vous embrasse depuis Ushuaia!
    A bientot peut etre quelque part au Chili.
    Elo et Ed

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