lundi 28 mai 2012

You gotta Belize it!

Hi guys!

Nous voici arrivés dans l'avant-dernier pays que nous visitons, le Belize. Ce pays très méconnu est vraiment à part en Amérique centrale. Ancienne colonie britannique et aujourd'hui membre du Commonwealth, la langue officielle est l'anglais mais on y parle également l'espagnol, le créole et le maya garífuna. Sa population est constituée de métis, de Noirs, de Blancs d'origine espagnole, d'Amérindiens et de quelques Mennonites. Le Bélize est un état minuscule: vingt fois plus petit que la France et n'est peuplé que de 340 000 habitants.

Nous avons passé 8 jours dans ce petit paradis tropical au bord de la mer des Caraïbes.

Le premier jour, nous avons visité un site maya nommé Xunantunich. Nous étions vraiment tout seuls sur ce joli site où la chaleur était accablante. La vue imprenable du haut du Castillo valait à elle seule le détour.

Au fond, El Castillo
Lydie en haut d'El Castillo

L'après-midi sera consacrée à la baignade dans le rio du village, bienvenue par cette chaleur.

Un Bélizien fier de sa pêche!
Le rio du village
Nous avons ensuite pris le chemin des Cayes (îlots), principale attraction touristique du Bélize.

Première étape: Tobacco Caye, un îlot ridiculement petit (200m sur 100m) où tous les hôtels proposent des pensions complètes car on ne trouve absolument rien sur place.

La preuve en image!
Nous prenons le bateau du port de Dangriga où Captain Dogger, un rasta très sympa nous attend. On a le droit à une petite partie de pêche en route, avec une belle prise de barracuda en prime!
Nous avons ensuite passé 3 jours à profiter du calme total que propose ce petit paradis. Nous nous sommes offert un petit plaisir: un bungalow avec une terrasse au dessus des eaux transparentes de la mer des Caraïbes. Nous avons pu admirer les raies passer juste au dessous de nous, offrant un spectacle assez sympathique.

Captain Dogger en pleine action
Tobacco Caye!
Coucher de soleil sur notre bungalow
Notre bungalow, vu de profil...
Un bateau passe, de notre fenêtre...
Vacances fatigantes...
(bis)
Des raies! 

Une pause au milieu d'une rando...
Le port de Tobacco Caye
Deuxième "Caye": Caye Caulker, (prononcer: kikokeur) une île aux dimensions plus proches de ce qu'on a visité au Brésil. (6km de long sur 600m de large)
Nous optons encore une fois pour le bungalow avec vue sur la mer, manifestement satisfaits de cette expérience sur Tobacco Caye...
Nous passons 4 jours à nous balader à pied et à vélo sur l'île, profitant des pontons pour piquer une tête ou installer notre pareo.

Do Brasil!

Partie de foot locale
Encore un bungalow!
Et la traditionnelle vue du bungalow
"Pour n'entendre que la mer et le vent", tel Chateaubriand sur son Grand Bé
Ensuite, direction le Mexique!

samedi 26 mai 2012

La vie de famille au Guatemala

Bonjour!

Nous quittons Semuc Champey pour retourner à Coban. Nous visitons une plantation de café. Notre guide nous explique tout le processus qui permet d'obtenir ce petit grain noir à partir d'un fruit rouge. La période de récolte étant passée depuis un moment, on ne verra personne à l'ouvrage.

Après le café, le rhum. Le Guatemala produit un très bon rhum: le Zacapa. Originaire du sud du pays, il a été élu meilleur rhum du monde à quatre reprises. Nous ne pouvions pas quitter le Guatemala sans en emporter ce fameux « nectar », d'autant plus qu'il est apparemment difficile de le trouver en France.

Le 24 Mai, nous disons au revoir aux parents de JB qui rejoignent Guatemala City. On aura passé trois supers semaines avec eux, voyageant tous les quatre comme de jeunes routards et partageant de beaux souvenirs de ce périple. Le Guatemala est idéal pour un voyage de trois semaines/un mois car sa taille « humaine » (par rapport aux monstres que l'on a visités avant) permet de visiter plusieurs de ses régions et ainsi de voir des paysages très variés et de rencontrer des modes de vie différents les uns des autres.

De notre côté, JB et moi nous embarquons dans une nouvelle petite aventure. Nous allons vivre deux jours dans une famille d'agriculteurs dans la montagne et la forêt. Nous passons par l'intermédiaire du Projet Ecoquetzal, une association gérée par une femme qui regroupe une quarantaine de familles vivant dans la campagne et qui accueillent à tour de rôle les touristes souhaitant partager leur vie quotidienne. Manuel, l'homme de la maison, vient nous chercher en ville pour nous amener chez lui. Il a une petite cinquantaine d'années et nous impressionne un peu par sa réserve et son beau visage très digne. Après un court trajet en bus et quelques emplettes au marché, nous attendons deux heures un mini-van qui nous conduira sur une piste défoncée au village en contre-bas de chez Manuel. Puis nous grimpons sur un petit chemin pour gagner sa maison. Nous aurons mis cinq heures pour parcourir 30 Km.
Vue de la maison de Manuel
Le salon-chambre de la maison
Manuel et sa femme Maria ont six fils: de Julio l'aîné a 24 ans et Pedro le dernier a 7 ans. Avec eux vivent aussi la femme de Julio et leur bébé de 14 mois.

Pedro

Hector, Pedro, nous et Diego


Romelia

Maria nous accueille en nous offrant une tasse d'eau chaude et Manuel déplie un journal pour montrer à sa famille un article à son sujet paru il y a quelques jours. Son père était venu s'installer dans cette forêt loin de tout et tandis que ses frères partirent vivre dans le village ou dans le nord du pays, Manuel préféra rester ici pour assurer la protection de sa forêt et de son trésor: le quetzal. C'est un oiseau magnifique, avec des plumes d'un vert brillant. C'était l'oiseau sacré des Mayas et c'est l'emblème du Guatemala. C'est aussi le nom de sa monnaie. Son chant caractéristique est très beau et s'entend essentiellement au lever et au coucher du soleil. Malheureusement, le quetzal est en voie de disparition.
Le splendide quetzal
Les enfants nous invitent à jouer au foot avec eux. Les plus grands parlent un peu espagnol, les petits pas du tout, de même que Maria et sa belle-fille. Mais on réussit à communiquer et on rit bien. La partie de foot est interrompue par la corvée d'eau. On descend un bon moment jusqu'au puits et la remontée n'est pas évidente, même si les garçons me donnent la jarre la plus petite. Quand on se rend dans la cuisine pour y proposer notre aide, on se retrouve un peu abasourdis: point d'autre éclairage qu'une bougie et une petite lampe torche. Les flammes du foyer au centre de la pièce dispensent un peu de lumière et de chaleur (il fait très froid le soir) et on ne voit pas les visages des personnes assises en face de nous. Trois quarts d'heure - une heure sont bien nécessaires à Maria pour préparer des tortillas pour toute la famille (et comme c'est la base de leur alimentation, ils en mangent 3 fois par jour, avec du riz ou des oeufs, parfois des pommes de terre ou des haricots rouges, ou un bouillon). Maria passe donc beaucoup de temps dans la pénombre de sa cuisine. On se couche à 20h, dans une cabane à côté de leur maison. Heureusement que nous avons nos duvets en plus des deux couvertures chacun mises à notre disposition.

Hector, JB et Juan
Lydie s'essaie aux tortillas
Le lendemain, les enfants n'ont pas école donc ils partent travailler dans leurs champs de maïs, près du village. On aide Maria à préparer les fils de nylon avec lesquels elle confectionnera ensuite des sacs, qui seront vendus au marché: 3 €, un sac qui aura nécessité plusieurs heures de travail.

JB à l'oeuvre
Manuel
Maria a conçu la moitié du sac
Puis Manuel nous emmène sur les chemins qu'il a tracés dans sa forêt, à la recherche de quetzals. On passe en mode furtif car cet oiseau est très peureux et on en verra un de loin. Manuel semble devenu accro à nos jumelles, qu'il ne quittera plus jusqu'à la nuit, observant pendant des heures la vallée au pied de chez lui.

JB et Manuel à la recherche du quetzal
Le soir, nouvelle partie de foot, avec plus de complicité que la veille. On a réussi à mémoriser les prénoms des enfants et ils se moquent de notre accent. Même le plus âgé après Julio sort de sa réserve pour se joindre à nous. Après le dîner vient le moment de remplir une feuille d'appréciation: instant solennel! Le père demande à un de ses fils de nous apporter nos feuilles, à l'autre les stylos, et leur fait discrètement signe de reculer quand ils se penchent sur nos épaules pour essayer de lire ce qu'on écrit. Le lendemain matin, nous devons partir à 5h30 pour ne pas rater le seul bus de la journée. On dit donc au revoir à toute la famille et le bébé de Julio se remet à pleurer, comme à chaque fois qu'il nous a vus!

dimanche 20 mai 2012

Entre ruines et piscines

Salut les amis.

Nous quittons Flores et la région de Tikal pour rejoindre une autre cité maya un peu plus au sud. On s'arrête à Sayaxche, une petite ville pas touristique du tout au bord du Rio de la Pasion.

Adios Flores
On barge pour Sayaxche
Les chaises aussi...
Sayaxche, ville typique
Nous sommes accueillis par un couple d'hôteliers charmant. Le monsieur nous explique que "si Sarkozy perd, ce dernier ira trouver refuge quelque part, dans un lieu comme Aguateca": en effet, cette petite cité maya, que nous allons visiter, servait de refuge politique aux souverains mayas déchus. 

Pour se rendre à Aguateca, il faut naviguer 1h45 à bord d'une barque à moteur sur la rivière et s'enfoncer dans la jungle. Nous sommes quasiment seuls sur le site, accompagnés par les hurlements des singes... hurleurs.

Notre capitaine de barque nous guide à travers une faille impressionnante, créée par un séisme.

Gérard, au fond du trou...
Puis nous déambulons de places en temples et en palais, tâchant d'imaginer la vie que pouvaient avoir les rois et leur famille, les chefs de guerre et les prêtres, les devins, les scribes, les architectes, les artisans et commerçants, et les agriculteurs. Il n'est pas non plus évident d'imaginer ces édifices colorés de rouge et décorés de vert, bleu et jaune. Mais on les aime bien dans leur écrin de forêt.



De Sayaxche, 4 heures de route ratatinés dans un mini-bus nous mènent à Coban. C'est une ville sans grand charme mais bien située pour nous rendre aux merveilleux sites naturels de Lanquin et de Semuc Champey. 

Nous visitons d'abord la grotte de Lanquin: elle prend place au sein d'un réseau de galeries souterraines de plusieurs kilomètres et renferme des stalactites et stalagmites impressionnantes. 


Un "picop" (comme ils le prononcent et l'écrivent ici) nous descend ensuite jusqu'à la rivière au bord de laquelle se trouve notre hôtel. Le paysage est superbe: de basses montagnes aux flans couverts de cacaotiers et de champs de cardamome et de maïs, des plantations de café, des enfants en uniforme allant à l'école avec une bûche sous le bras pour alimenter le feu de leur cantine.

Trajet en "picop"
Le lendemain matin, nous marchons dans le parc de Semuc Champey. Ici, des vasques calcaires se sont formées dans le lit de la rivière et nous offrent une succession de piscines émeraude toutes plus belles les unes que les autres.

La belle rivière en contrebas de notre hôtel 
Le parc de Semuc Champey dans la jungle
Les fameux bassins
Une baignade s'impose
L'après-midi est consacrée au tubing dans la rivière. On se munit de chambres à air de camion, et c'est parti pour la descente du rio, portés par le courant. Cette activité est en théorie sans risque, sauf quand on tente de s'accrocher à un rocher pour attendre les retardataires... N'est-ce pas Maman?

Après la bataille, on fait les malins!

mercredi 16 mai 2012

Tikal, une cité maya au coeur de la jungle

Saq'rik unojel alaq' !
Traduction pour les non-Mayas: "Bonjour à tout le monde!"

Après le Machu Picchu inca au Pérou, voici venue l'heure d'un autre monument de l'histoire pré-colombienne, j'ai nommé le Tikal maya au Guatemala.
Située dans le nord du Guatemala, cette cité une des plus grandes et anciennes du monde maya. A son apogée, au VIIIème siècle, elle ne comptait pas moins de 100 000 habitants! Ce que nous visitons aujourd'hui ne représente que 10% des vestiges du centre de l'agglomération. Le reste est toujours enfoui dans la jungle.

Nous quittons l'hôtel à 4h30 pour découvrir le site de bon matin, lorsque les animaux célèbrent le lever du soleil en toute tranquillité.
Nous commençons par une visite guidée de 3 heures. Le site est extrêmement grand et un premier aperçu avec un guide est nécessaire. Nous allons vous faire revivre en exclusivité cette visite guidée!

En route!
Nous montons au sommet du temple IV (64m de haut) pour admirer le soleil se lever sur la canopée et avoir une vue panoramique de la forêt. Il faut imaginer que tous ces arbres étaient absents et que la cité s'étendait à perte de vue (120km²).

Les silhouettes colossales des temples émergent au-dessus de la forêt embrumée
Sur le chemin de la Grand-Place, on aperçoit la cime du temple III.


Notre guide nous photographie au pied d'un arbre serpent.


Nous arrivons à présent sur la Grand-Place. Deux temples monumentaux se font face (temples I et II). Seuls les prêtres et les rois pouvaient gravir les escaliers vertigineux pour accéder au sanctuaire. Du sommet, ils étaient ainsi plus proches des dieux. Imaginez le roi Grenouille-Fumante vêtu de sa peau de jaguar et de ses bijoux de jade invoquant la bénédiction divine. Ou bien, si vous préférez, Jaguar-Grande-Griffe assistant à un sacrifice humain après un jeu de balle endiablé.

La Grand-Place, vue du temple II
Le temple I, emblème du Guatemala
Le temple II, lui faisant face
Tikal est toujours un lieu de culte important pour les Mayas, qui continuent d'effectuer des cérémonies sur le site.

Cérémonie maya
Une mini-Lydie au pied du temple V

Tout proche d'un temple isolé et méconnu, nous tombons nez à nez avec une colonie de singes hurleurs, tranquillement installés en famille dans un arbre.

Un singe hurleur et son petit
Un marsupilami à Tikal!

En bonus, en vidéo, le hurlement de ces singes; bien plus imposant que sa taille peut le laisser imaginer...


Pour finir en beauté, une dernière vue en fin de journée de la forêt.



De retour à Flores, un splendide coucher de soleil sur le lac Peten-Itza conclut cette belle journée.