Bonjour à tous,
Nous avons quitté le beau parc de
Sajama au lever du soleil, à 5h30 du matin. Après trois heures de
route, nous avons retrouvé notre chère ville de Patacamaya pour y
prendre un bus à destination de Cochabamba. Et là, la galère des
transports recommence. Tous les bus, venant de La Paz, sont pleins.
Puis, au bout d'une heure, on se rend compte qu'il leur reste des
places mais qu'ils ne s'arrêtent pas malgré les signes des
Boliviens et les nôtres. On apprend alors qu'il y a des barrages sur
la route. Les « bloqueos » sont la façon préférée des
Boliviens de manifester. C'est le leitmotiv des journaux télévisés . Ce jour-là, il
s'agissait du refus de modifier des frontières régionales. Mais le
problème qui soulève le plus les Boliviens depuis cet été, c'est le
projet de construction d'une route qui entraînerait la migration forcée de 15000 indigènes , alors qu' Evo Morales avait promis de ne pas
toucher à ces régions.
On décide donc de changer de
destination et de nous rendre à Oruro, une ville « souvent
dédaignée par les voyageurs » mais « très pittoresque
sur le plan culturel » selon le Lonely Planet. Notre bus est
finalement lui aussi « bloqué » et nous dépose dans le
désert. Il est midi et, chargés de nos sacs à dos, on marche sur
l'asphalte, sous un soleil brûlant. Une heure et demie plus tard, un
taxi qui avait réussi à contourner les barrages, nous prend: le
chauffeur et 2 passagers devant, 3 derrière, et un dans le coffre.
On finit par arriver à Oruro et on comprend pourquoi cette ville est
dédaignée par les touristes: elle est laide et sale. Quand on
entend que les bloqueos peuvent durer encore 72 heures, on panique un
peu: on ne veut pas rester coincés ici! Heureusement, on trouve un
mini-van qui peut nous conduire à Cochabamba, en passant par une
route secrète. La route est
superbe, sur la cime des montagnes, à travers des canyons rouges,
dans le lit de rios plus ou moins à sec, sur de petits ponts en
planches de bois que nous préférons passer à pied.
On passe trois jours à Cochabamba,
sans y faire grand chose d'autre que sortir un short et une robe du
fond de nos sacs et profiter de la chaleur. On aime bien l'ambiance de sa grande place et on apprécie ses bons restaurants.
Puis, nous nous rendons à Sucre. Le
maréchal Jose Antonio de Sucre a, avec Bolivar et San Martin,
délivré l'Equateur, le Pérou et la Bolivie de la domination
espagnole. C'est à Sucre que fut déclarée l'indépendance de la
Bolivie, en 1825. C'est aujourd'hui la capitale constitutionnelle du
pays. Elle est surnommée la « Ville blanche des Amériques »,
comme l'illustre la vue depuis les toits du Convento San Felipe
Neri.
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Architecture coloniale (préfecture de police) |
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Au marché, salade de fruits géante |
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Sur les toits du monastère |
On s'est bien plu dans cette belle
ville. On y est restés une semaine, on a fait du VTT dans un canyon et on a passé deux jours dans la cordillère toute proche. Dans un délicieux
restaurant végétarien, prescrit comme remède par les médecins à
leurs patients souffrant de troubles digestifs (90% des Boliviens
auraient des problèmes de cet ordre: trop de sodas hyper sucrés et
trop de piment), la photo d'un refuge en pleine montagne nous
interpelle. Il appartient à la famille qui tient le restaurant.
Maria, une Allemande installée là depuis 25 ans, et son fils
métisse, Francesco, nous conduisent donc dans leur maison de
vacances. Un paradis! On est tous seuls au milieu des montagnes.
Maria nous chouchoute et Francesco nous guide à travers des paysages
de toute beauté.
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Arrivée au fond du canyon |
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Cordillera de Los Frailes |
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Le jardin de notre maison |
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Francesco et JB |
Superbes photos, ca fait rever tout ca!
RépondreSupprimerOn vous embrasse depuis Ushuaia!
A bientot peut etre quelque part au Chili.
Elo et Ed